Vers Nissa la Bella

 

Pour lutter contre l'extrême-droite et les droites extrêmes, les adhérents et actifs de l'ADN ont, tant que le danger représenté par l'extrême-droite restait aigu, fédéré leurs énergies contre lui.

Aujourd'hui les "deux FN" se "retirant" de la scène politique (si l'on peut dire), "reste" à faire face à l'infiltration de leurs idées et de leurs hommes dans les partis de droite classique, à continuer de combattre, chez les citoyens, la propagation du racisme et du sexisme ,de la xénophobie, du poujadisme … ainsi que la discrimination institutionnelle, une politique pour le moins contestable en ce qui concerne les étrangers, et toujours à nous opposer à notre héritage (tu parles d'une affaire!) médeciniste plus ou moins relooké; à lutter contre le "tous pourris" en acceptant l'évidence qu'il y en a tout de même beaucoup ; à être présents sur le front ouvert contre l'exclusion liée à la misère, car où est la démocratie sans justice sociale ? A nous intéresser de près à notre environnement proche ou lointain, à nous opposer à des projets qui en dénaturant notre ville sont en même temps vecteurs de nuisances multiples et redoutables … que dire des projets dénaturant notre planète, car le Niçois est aussi citoyen de ce monde, n'est-ce pas ?

L'ADN doit mener des actions d'informations, débusquer et dénoncer ce qui est tû, caché, et réagir avec les Niçois pour démontrer la force que représentent les habitants des quartiers, les différents usagers de la cité, la rue comme espace d'expression de la démocratie .

Notre participation au Collectif des Diables Bleus nous "installe" dans l'un des quartiers les plus populaires de la ville. Dans cette Nice que l'on veut embaumer, nous voilà au cœur d'un événement plutôt libérateur : des artistes, des associatifs, à qui l'on refusait le droit d'occuper le moindre espace, réaniment un lieu mort et puant dans l'espoir d' en faire un lieu de vie ouvert sur le quartier, sur la ville et l'ailleurs.

Nous ne sommes pas dans une certaine gesticulation politique contre l'extrême droite qui masque mal l'inaction de fait, voire entérine certaines idées parce que "vendables" électoralement ( sécurité, sans papiers…) Notre rôle est, certes, de vigilance, mais plus fondamentalement d'exercer notre résistance contre ce cancer, dans nos paroles, nos écrits, mais surtout dans nos actes, notre façon d'être. Tout en sachant que "le pouvoir fonctionne sur et avec notre inconscient, et que notre propre pouvoir sur notre inconscient est mince comme l'est donc notre liberté (on ne peut que faire avec)".Sous les regards de tous ces jeunes et moins jeunes qui ne votent pas, nous ne pouvons être schizophrènes, si nous voulons avoir quelque chance de les drainer vers les urnes. Etre contre l'extrême droite, ce n'est pas le déclarer périodiquement, c'est le vivre au quotidien, dans notre rapport à l'autre, à la culture, au sexe, au social, à l'économie …

Nous sommes de "l'autre Nice", celle qui refuse Nice-Miami et condamne Nice-mafia, celle qui devra effacer la lourde image de Nice-Médecin et Nice-Peyrat … la véritable Nissa la Bella!

Bonne année à tou(te)s et à très bientôt dans la rue pour les carnavals indépendants!

Nicole Cardinali

 

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