VIGIPEYRAT



Justice à contre sens

L'arrêté du maire de Nice qui éloignait les mendiants du centre ville depuis 1996 a été considéré comme légal. Le réfé-rendum d'initiative locale sur le dit arrêté l'a été aussi le 21 décembre dernier. Il n'en demeure pas moins que le maire n'a pu continuer à embarquer les pauvres gens vers le Mont Chauve sous la pression de notre opposition, et que reste en mémoire le coût d'un scrutin controversé qui n'a drainé aux urnes qu'environ 30% de la population niçoise. Pour un plébiscite, ce fut raté, et J. Peyrat déclara à l'époque que ce référendum avait été un flop et qu'on ne l'y reprendrait plus… L'ADN, la LDH et Le bien Public, associations déboutées, envisagent d'interpeller le Conseil d'État, mais il faut pour cela récolter des fonds : une souscription est envisagée, ce qui nous permettrait d'aller jusqu'à la Cour de Justice Européenne.

La grâce des assassins

Jeudi 6 janvier a eu lieu au tribunal de Nice la première partie du procès qui opposait les auteurs du livre "Révélations", Alain Roullier et Renée Leroux, à Gilles Buscia, ancien chef de la branche action de l'OAS, qui s'illustra dans des actions de com-mando d'une rare violence, et qui est embauché à la ville de Nice comme attaché à la sécurité urbaine et au nettoiement. Cet homme est l'auteur de "Au nom de l'O.A.S: Objectif Pompidou" édité aux éditions Alain Lefeuvre (lequel est rédacteur en chef du journal municipal Nice Magazine). Les auteurs du livre sont poursuivis par Buscia pour l'avoir traité d'assassin devant les caméras de FR3.

Extraits du livre de Buscia : "... je pressais le pas et, bientôt, je me trouvais à la hauteur de l'homme, qui, dans quelques instants allait mourir ... je crois qu'il comprit tout de suite : ses yeux s'élar-girent en voyant, au bout de mon bras, l'arme que je pointais vers lui. Le 9 mm cracha deux fois, deux balles en pleine poitrine. Sous les impacts il fléchit les genoux et puis il s'affaissa contre le mur de la maison qu'il longeait à cet instant. Le bras toujours tendu et l'arme au poing, je m'approchais et, à bout portant, je lui logeais une dernière balle dans la tête ..."

"J'avais décidé que Kubaziak serait exécuté au poignard ... le commandant se mit à hurler, attirant aussitôt dans le couloir plusieurs membres de sa famille qui, en tentant de s'interposer, empêchèrent le légionnaire de le poignarder avec précision ... J'estimai qu'il fallait en finir et j'ouvris le feu sur l'officier qui s'écroula. Je lui tirai alors le coup de grâce ...".

Dans cet ouvrage Buscia exprime aussi un antisémitisme virulent : "les Européens avaient contribué à leur propre perte en se laissant convaincre que le national-socialisme allemand avait pour la première fois dans l'histoire du monde commis des crimes contre les juifs ...". Cet homme a également fait partie du gang Susini-Buscia qui poursuivait son idéal politique en braquant des banques (aujourd'hui Susini est leader du FN à Marseille) et a été condamné le 20 février 1998 à dix mois de prison avec sursis dans l 'affaire des "plombiers de la Serel" (écoutes téléphoniques clandestines). Buscia est toujours employé à la ville de Nice, le maire, on le sait a conservé énormément de liens avec ses anciens amis du FN qui l'aideront, demain, à garder le pouvoir. Fin du procès jeudi 9 mars , il sera décidé si Monsieur Buscia a été atteint dans son honneur en ayant été traité comme un assassin de droit commun alors qu'il avait bénéficié d'une grâce et d'une amnistie. Quelle justice pour tous ceux qui ont été assassinés : l'autorisation pour leur assassin d'écrire "si j'ai personnellement donné la mort, je m'en suis toujours reconnu le droit ...".

Fin du procès et verdict le 9 mars au tribunal de Grande Instance de Nice à 13h30.

Attention : Mafia russe aux commandes

A l'heure où la mafia russe fait main basse sur la ville de Nice en y blanchissant l'argent sale et en y installant ses réseaux, à l'heure où la Russie menace le monde de ses armes nucléaires, Jacques Peyrat, Maire de Nice, décrète l'année russe à Nice et baptise le village de Noël "Village de Saint Petersbourg". Son épouse ose faire défiler dans les rues 2000 enfants issus des quartiers défavorisés à qui elle inflige le déguisement de Tsar pour les garçons et de poupée russe pour les filles. En outre, la Russie est actuellement responsable du massacre de populations tchétchènes dans une guerre qui n'est pas la leur. Les Niçois apprécieront…

Nostalgie inquiétante

Jacques Peyrat déclare lors du conseil municipal du 17 décembre, à propos de Monsieur Estrosi qui a voté avec le FN au Conseil Régional : "Je ne vois pas pourquoi Estrosi ne se joindrait pas au FN qui n'est pas responsable lui de 100 millions de morts. Je suis un transfuge du FN et je vous dit zut, il y avait dans ce parti un nombre considérable de partisans qui se sont battus pour la France ... je ne regrette pas d'avoir été au Front National."

Le FN aime les femmes à la maison, Peyrat aussi.

Le maire a exposé son concept de la journée de la Femme avec véhémence lors du dernier conseil municipal. A propos du concours pour jeunes man-nequins organisé par Elite Modèle Look à Nice et dont la BBC a évoqué les différentes exactions : "ces jeunes filles me paraissaient bien jeunes et je me disais que c'était de l'exploitation négri-ère, mais bon, si les parents sont d'accord … Je trouvais que la société ne mettait assez en exergue sur le podium la ville de Nice ... Je ne trouve pas matière à rejeter le festival Elite Modèle Look ". On va donc continuer l'exploitation négrière, mais cette fois le logo de la ville de Nice sera bien visible. Pourvu qu'il cache J. Weber, directeur du Théâtre de Nice et fidèle à cette parade.

A propos de l'organisation du 8 mars, journée de la Femme, le maire veut une soirée de prestige (cela devient une obsession). Il va donc organiser un gala payant où sera récompensée une mécène russe, Lydia Varsano. A l'opposition de gauche qui lui rappelait que le combat de la femme se situait ailleurs et que les femmes méritantes (?) de Nice pourraient avoir leur journée gratuite, le maire a spontané-ment refusé cette proposition car "Je m'en carre l'os du combat de la femme, j'honore la femme mais pas comme une combattante. Vous la rendez en battle-dress et rangers, ce n'est pas comme ça que je vois la femme". On comprend mieux les articles de M.P., son épouse, dans Nice Magazine.

Des co-listiers bien encombrants

Joëlle Martineaux, conseillère municipale RPR (et Peyratiste par opportunisme), vient d'être mise en examen en tant que gérante de la structure médicale "Ur-gences 24" pour mise en danger de la vie d'autrui.

Albert Lo Verde, adjoint à l'urbanisme (celui qui a fait agrandir les trottoirs de la promenade après y avoir acheté un bar), a vu son fils mis en examen pour avoir rédigé une fausse attestation dans un litige prud'homal à la demande de son père. Dans cette affaire sont inquiétés égale-ment le commissaire divisionnaire Orengo et notre futur regretté juge Renard (celui qui fait disparaître les dossiers … oh pardon, qui oublie de les transmettre). Toujours les mêmes. Il y a de dangereuses bandes qui sévissent dans notre ville. Que va faire la Justice ?

Baeza, troisième adjoint, attend son tour dans l'affaire des HLM.

Il y a de l'animosité entre le maire et nombre de ses conseillers municipaux, l'enquête est en cours pour en connaître les véritables raisons.

Hanot, adjoint à la sécurité, est mis en cause par ses propres services pour son despotisme et "Népotisme".

Si notre maire a bien compris la règle Médecin, il va lâcher ses amis et déclarer qu'il délègue, n'est pas responsable, et leur retrouvera des postes ailleurs.

Rassurez-vous entre le maire et le FN (pardon, les Indépendants Nationaux,) tout va bien !

Discrimination : une autre obsession

Le tribunal Administratif a annulé le 25 mai le Prix de la Ville de Nice attribué aux familles nombreuses méritantes, à la demande du Préfet que nous avions saisi car choqués par la condition de nationalité française demandée. La mairie annonce dans un communiqué qu'elle remettra une médaille de la famille française en collabo-ration avec l'UDAF. Nous avons à nouveau saisi le Préfet.

Lors du conseil municipal du 17 décembre, le maire a été profondément choqué que les élus de gauche n'aient pas participé au défilé des 2000 enfants pauvres, organisé par sa femme et son association Nice Présence : "ce n'était pas les têtes blondes, c'était les petits bronzés de l'Ariane" .

Mme Pastorel (ex-FN) ne cesse de remettre en cause le contrat de ville, car pouvoir faire supprimer ces aides est son seul cheval de bataille depuis qu'elle est élue. Le maire de toute façon répète encore les propos d'hier : "on m'impose une immigration … le contrat de ville n'est pas ma tasse de thé".

Et sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales, à la remarque d'un élu PS qui l'informait d'un sondage qui indiquait que 52% des Français y était favorable, le maire a répondu avec son élégance habituelle par un demi bras d'honneur et une moue de profond dégoût.

En fin de conseil, il a annoncé les chiffres des étrangers accueillis à Nice en précisant que 58 % étaient d'origine du Maghreb mais "je dis cela tout simple-ment".

L'arrêté anti-congés payés

J. Peyrat ne cesse de parler de l'image de Nice et pour cela il paie, plutôt il fait payer cher les Niçois, car le budget de la communication s'est élevé à 28 millions et, malgré les promesses de stabilisation, avec la campagne électorale qui s'annon-ce, on peut craindre le pire. J'oubliais, le maire a dit qu'il n'était pas en campagne, qu'il le serait le 1er janvier 2001. Pour ceux qui s'interrogeraient sur l'objectivité de Nice Matin, qui assiste au même conseil municipal que nous, le budget publicitaire de la ville pour ce journal, est passé de 1,650 millions à 3,150 millions en 1999. Pour cette somme, Nice Matin évite de trop fâcher le maire et bénéficie d'un traitement de faveur à la mairie qui lui permet d'avoir les informations avant qu'elles ne soient discutées en conseil municipal.

Le 5 mars, la mairie de Nice a invité les associations pour les vœux. Toutes les associations inféodées ont pu profiter des petits fours, et les autres, dont les Associations d'Auberges de Jeunesse, ont reçu le coup de grâce. En effet, l'Auberge de Jeunesse est menacée de disparition, le maire leur rappelant que Nice était une ville de luxe, et que le tourisme "congés payés", il n'en voulait pas.

Les colères du maire

En novembre, l'UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) a tenu son congrès à Nice et a refusé la présence du maire de Nice ex-FN. Estrosi y était invité mais est sorti assez vite car mis en cause aussi pour collaboration avec l'extrême-droite au sein du Conseil Régional. Il a préféré la fuite comme d'habitude. Le maire a adressé un courrier paru dans Nice Matin et son exposé sur la tolérance n'a guère été apprécié de la communauté Juive. M. Tubiana son représentant, lui a répondu dans le même journal : "l'homme politique comprendra certainement que l'immense majorité de la communauté juive ne puisse accepter comme il le préconise, que dans l'union des droites figure la droite extrême, dont elle réprouve les idées d'exclusion, de discrimination et de xénophobie, au nom des critères com-muns à tous nos concitoyens épris de Liberté, Egalité et Fraternité". Ne l'oublions pas !

Teresa Maffeïs



Retour sommaire Adrénaline