CONSEIL
MUNICIPAL DE NICE DU VENDREDI 13 OCTOBRE - NOTES AdN
L’ordre du jour n’avait rien d’excitant et pourtant la presse était là, aux aguets depuis le matin, et ça, c’est signe qu’un évènement « majeur » va se passer.
Tout se déroule calmement autour du premier sujet.
Festival de jazz
cherche fermier
La délégation de service
public se termine (3ans) et la question est de savoir si l’on garde la
fermière où si l’on change.
Plus de jazz plairait au maire et à M. de Gubernatis(FN). La gauche estime que l’on fait du sur place, que
l’objet est de plus en plus flou et que le festival se résume à une succession
de concerts mais n’est pas un évènement en soi
et que de plus il coûte cher à la Ville.
La fréquentation baisse : 35 000 en 2004, 29 995 en 2005 (on ne nous dit pas si cela inclut les invitations).
Et puis très mollement la délibération est retirée car pas assez préparée ; on nous le resservira le 10 novembre.
Après le jazz qui ne va pas très bien, on aborde l’état d’insalubrité des installations de Jean Bouin et d’Acropolis, autres délégations de SP. Les bâtiments sont dans un fort mauvais état et les travaux vont coûter cher.
JF Knecht propose la création d’un pôle de fonctionnaires pour surveiller toutes les délégations de service public.
Le maire nous informe que Jean Bouin a été bâti en 1984 et qu’il est normal que ce soit dans cet état et que « la facture sera lourde, je m’y attends, mais on y fera face ».
Peyrat super-flic .
Le maire est très fier d’annoncer qu’il a arrêté 3 taggueurs en action et s’en félicite.
Place publique
payante
Une ordonnance gouvernementale, que Nice s’est empressée d’appliquer, impose aux associations qui occupent les places publiques pour des évènements le paiement d’une redevance.
Cela a mis le curé de Saint-Roch en colère, il a dû s’acquitter d’une redevance alors qu’il organisait, sur le parvis de son église, une vente de charité au profit de l’Afrique. Le coût de la redevance aurait pu nourrir une famille pendant 1 an.
Il invite la population à protester le 4 novembre.
La gauche, sollicitée sans doute par le curé ou ses ouailles, fait part de sa désapprobation.
Le maire affirme qu’il n’y est pour rien, que c’est la loi, et qu’il va adresser au ministre du
Budget une motion pour supprimer cette ordonnance. A SUIVRE…
De mauvaises langues prétendent que toutes les associations ne sont pas assujetties à cette
redevance et qu’il y aurait du favoritisme.
Vivement le
printemps
Le maire annonce que le TAM
circulera au printemps. Nous n’avons plus fait le compte
de toutes les dates annoncées par le maire. On en reparlera au printemps ou
peut-être avant.
Et maintenant que vont-ils
faire ?
La salle est toujours calme, voire endormie quant tout à coup, à l’occasion d’une délibération sur le sport, le sujet brûlant, pour lequel tout le monde s’était préparé est abordé. L’affaire du grand stade et la suspension des travaux ordonnée par le tribunal.
Aucune délibération sur le sujet mais chacun avait préparé son argumentation, celle du FN dura plus d’une demi-heure et fut mortellement ennuyeuse. Le maire s’en amusa.
Mottard (PS) s’enflamma sur le sujet et énerva le maire en terminant son discours par
« la 5e ville
de France a besoin d’un grand stade et ce n’est pas vous qui le ferez ».
La campagne électorale est ouverte.
Après l’intervention des deux
chefs de l’opposition le maire annonce : « Personne n’interviendra après moi. (En général c’est une
déclaration de guerre qui finit toujours mal.)
« Je suis tranquille. Jamais une
décision que nous avons eu à prendre n’a été si longtemps maturée.
Depuis 2003, le comité de pilotage s’est réuni 10 fois et Mottard et B. Della Sudda qui en faisaient partie y
ont assisté 8 fois.
« Ensuite il y a eu une concertation en janvier 2004 avec
comité de pilotage, supporters, joueurs, fédération de football, la police, les
pompiers, les comités de quartier dans une transparence entière et totale.
« Le 10 mai 2005, on décide de l’emplacement à Saint-Isidore
et je préside la délégation de service public.
Rien ne peut enlever la
responsabilité collective.
« J’ai demandé de l’aide à l’association des maires des
grandes villes, présidée par un PS. Le Service Public 2000 va vous aider
nous dit-on. Nos services reçoivent un courrier de Service Public 2000 qui
nous annonce qu’il n’y a pas de remarque, qu’il n’y a rien à ajouter dans sa
conception actuelle.
« Tout va bien, nous poursuivons.
« La concurrence est alertée ; 4 groupes avaient répondu.
Bouygues avait apporté son offre avec heures de retard et nous avons
refusé à grand regret car il a construit le grand stade de France. Marazzi,
lui, est parti.
« Mottard, vous comme moi, nous avons été
unis pour une fois, nous avons été séduits par les deux projets (Vinci et
CARI), et il m’a semblé que nous penchions un peu plus vers CARI pour sa
qualité architecturale.
« Le 28 septembre/2005 nous signons, vous signez, une pièce essentielle que je conserve pour ce qui va se passer
plus tard. Sur la pièce était indiqué : « la commission à la
majorité », vous avez dit de rayer la majorité pour remplacer par :
« à l’unanimité ».
« Le 29 septembre tout va bien,
le procès-verbal est approuvé par la responsable de la direction de la
concurrence.
« Le dernier comité de pilotage du 13 octobre 2005 fait deux réunions, vous ne venez pas, M. Mottard, pour l’une, « excusé » et l’autre, «retenu
ailleurs ». C’est de la triche.
« Au 2e rapport final des services, je suis le seul à
devoir choisir entre le 18 décembre et le 25, ça a été les moments
les plus difficiles de ma carrière. Je n’ai vu en face de moi que l’intérêt de
la ville.
« Pour CARI la Ville doit donner 20 millions sur 90, pour
Vinci 24,9. La compensation de la Ville était de 4,6 pour CARI et 4,9 Vinci. La redevance fixe et la
variable plus favorable dans le temps pour CARI.
Je ne connais pas CARI , ni Vinci d’ailleurs. (Là, la salle a éclaté de
rire,CARI fait le TRAMWAY, Monsieur le maire, lui
rappelle-t-on.)
« Le tournant :
« On écrit à VINCI qu’ils sont éconduits. On reçoit des lettres
franchement désagréables, on voit débouler dans nos services la répression des
fraudes qui saisit une trentaine de documents.
« JF Knecht saisit son recours et
s’endort. Des mois passent et, à la limite de la prescription, le préfet fait
son recours, calqué sur JFK et réclame la suspension, JFK fait pareil Je
reproche au préfet son manque de délicatesse dans la forme.
« En août, procédure de référé et on invoque : « La recette de la billetterie ne peut satisfaire à l’article L.14 11 2 des collectivités territoriales. (Le maire ne nous explique pas ledit L. 14. 11 2.)
« Et, hors mémoire, le fonctionnaire de la préfecture a ajouté : « Il y a de nombreuses irrégularités » et moi je ne sais toujours pas lesquelles, ajoute le maire. Je me prêterai à la manifestation de la vérité, qu’on le dise ou qu’on lève l’opprobre.
« Et là c’est comme la chanson de Bécaud Et
maintenant que vais-je faire ? J’ai la frappe du TA, de JFK et de ses copains, du
procureur. Nous sommes 3 ans après
dans une situation inextricable car tenus
par le marché avec CARI.
« Vous dites que je ne ferai pas
le stade. Vous n’avez rien compris, le stade c’est l’espérance d’une équipe
pour les amener là où ils étaient l’année dernière. (Il explique que les
joueurs sont perturbés et jouent mal, là aussi on rit
un peu beaucoup.)
« J’ai mal à l’OGCNice et à la Ville de Nice,
c’est la souffrance qui est la mienne. »
R. Injey (PC) souhaite intervenir, le maire avait prévenu : « Le chef de file et personne d’autre ! » Il ne donne pas le micro, l’élu s’égosille se lève, la salle s’agite, la presse a des images comme elle aime et les élus de gauche sortent pour protester et se faire interviewer par la presse. La majorité applaudit son chef : la routine ….
Le maire bougonne le
sempiternel : « Il y a là, la
marque de gens qui n’acceptent pas la contradiction, l’expression du règlement
intérieur »…
Mais qui est coupable ?
La maire, qui sent qu’il y a des judas
partout, qu’on veut lui faire la peau politiquement dans son propre camp (?)
avait averti : « On veut me
signifier un bon de sortie, on n’y parviendra pas […]. Il est désormais clair,
au regard des actions à répétition de la Préfecture, qu’une partie, mais une
partie seulement, de la droite, donc de mon camp, tente de « me signifier
un bon de sortie ». S’ils s’imaginent que je vais me rendre, que mon
épouse va me supplier de passer la main, ils se trompent. » (Dommage)
Napoléon III superstar à Nice
La gauche n’a pas assisté donc au
vote de la délibération, instaurant la mise en place d’un comité de pilotage
pour l’organisation des évènements municipaux relatifs au bicentenaire de la
naissance de Napoléon III, né le 20 avril 1808. La délibération
souligne les liens indéniables entre Nice et l’empereur qui, par son action
internationale et diplomatique, a provoqué le rattachement de Nice à la France
et apporté à Nice des éléments de développement structurel tel que le chemin de
fer.
La Ville achète pour 800 000 euros la Batterie du Mont-Boron, bâtiment militaire désaffecté, pour y créer un lieu dédié à l’architecture.
Prochain conseil municipal le vendredi 10
novembre
Teresa